La Turquie selon Rémi

Publié le par zabinette

Acceuil:

L'accueil et l'esprit de solidarité Turque ne sont pas des légendes. Typiquement, le thé, profondément ancré dans les traditions est spontanément offert par souci d'accueil, ou juste pour pouvoir entamer la conversation.

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Le stop marche également très bien. Nous l'avons donc beaucoup pratiqué, essentiellement sur de courtes distances. Les rencontres sont très variées : Du bus de gendarmes, au turque riche et sa femme stupide, plus jeune de 20 ans, gaga de son chien, en passant par le type aigri qui ne desserre pas les lèvres du trajet et nous demande de l'argent à la fin de façon méprisante, par le trajet balloté à l'arrière d'un van rempli de sac de piments, les camions et autres bétonnières, les jeunes qui roulent a 140 sur une petite route, ou encore le sympathique commercial qui n'hésite pas à appeler son patron français pour avoir un traducteur, nous faire la conversation, et nous donner des conseils touristiques. Cette expérience nous a permis d'entrevoir un riche panel de personnalité turques.

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Istanbul:

Ville bâtie au carrefour de deux continents et de deux mers, témoignage de la versatilité des religions, de la succession des empires, et point de rencontre des cultures européennes, arabes et orientales, Istanbul fascine et attire les foules. Cette ville de près de 15 millions d'habitants oscille aujourd'hui entre mercantilisme et traditions. Au delà des très visités grand bazar, bazar égyptien, du palais de Topkapi, siège de la plupart des sultans ottomans, ou encore de la gigantesque basilique Sainte-Sophie, prouesse architecturale du 6eme siècle. C'est la principale rue marchande, Istikal Cadessi, qui nous a paru illustrer au mieux ce contraste. Cette rue piétonne, cible privilégiée de multiples annonceurs publicitaires et des manifestations politiques, où les boutiques de modes s'alignent en rangs bien serrés, est également truffée de petits passages couverts et de ruelles transversales. Et là, à 20 mètres à peine du 21eme siècle, le voyageur découvre un Istanbul totalement différent, peuplé de vielles librairies exigües et poussiéreuses aux ouvrages que l'on pensait naufragés du temps qui passe, de dédales tortueux de venelles, d'antiquaires et de petits cafés où les habitués jouent au baggammon sur des tabourets bas en buvant dans les petits verres traditionnels du thé noir qu'ils vous invitent occasionnellement à partager. Ici, les immeubles modernes font place aux centenaires, et le clinquant des boutiques dernier cri est remplacé par la profusion des petits marchés. On y croise des vendeurs à la sauvette manœuvrant leur vielle carriole dans les rues étroites, et des vieillards qui regardent avec des yeux brillants le touriste fasciné ou perdu se débattre dans l'inconnu. Car ici, bien sûr, l'anglais est langue morte.

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La deuxième curiosité qui mérite quelques lignes est l'omniprésence des chats. Car la-bas, les chats sont, comme dans beaucoup de pays, livrés à eux-mêmes. On croise donc sans arrêt la route de ces félins moustachus. Mais contrairement à d'autre pays, le chat stambouliote joue la carte de l'adoption. Ici le chat concours pour le titre de meilleure ami de l'homme. Ainsi à quelques exception de gouttières près, des chats à la robe irréprochable miaulent langoureusement ou sautent sur vos genoux pour se faire caresser, prennent des poses dignes du sphinx afin de vous émouvoir (ils ont vu "Shrek", c'est sur!), ou alors rivalisent de pitreries pour attirer votre attention (se mettre en vitrine, se planter dans un pot de fleur...). Et ca marche! Le chat des rues nous a paru plutôt grassouillet.

 

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Galères:

L'attaque des abeilles !!!

Une randonnées dans la presqu'île de Bozdurun (conseillée par un local) nous amena à longer des centaines de ruches disposées le long du sentier. Hors, il se trouvait que nous étions en période de récolte. Nous nous en rendîmes compte après 2 km de marche le long des ruches, lorsque nous croisâmes des apiculteurs, en tenue de protection complète. Connaissant le comportement agressif des abeilles dans ce cas de figure, j'exhortai Joséphine à marcher sans mouvement brusque assez loin des ruches. Toutefois, sans doute dans un désir inconscient de pimenter cette morne balade, elle avait oublié de me signaler sa phobie des abeilles. Elles s'employa plusieurs fois à vigoureusement chasser toute abeille s'approchant trop près d'elle. Et l'inéluctable survint. Une baffe bien ajustée atteint son but. Lorsqu'une abeille est blessée ou mourante, elle sécrète des hormones rendant agressives toutes ses congénères présentes dans son voisinage. Un escadron d'élite fondit sur nous, focalisant son ardeur sur notre visage et nos cheveux. Sous l'assaut, nous nous retrouvâmes rapidement criant et gesticulant en tous sens. D' un coup d'œil autour de nous, je compta une vingtaine de ruches, soit potentiellement plusieurs milliers d'assaillants supplémentaires.

« Cours ! » m'écriai-je.

Nous dévalâmes la pente où nous nous trouvions, poursuivis par notre escadron vengeur. Lorsque nous fûmes à une centaine de mètres des ruches, j'essayais de calmer Joséphine qui criait, et gesticulait frénétiquement. En vain. Toujours attaqués et piqués par une dizaine d'insectes vrombissant, je décidais de nous couvrir au maximum à l'aide de nos k-way, qu'il allait falloir extirper de nos sacs. L'opération, gênée par nos assaillants se posant sur notre visage et se prenant dans nos cheveux, pris plusieurs minutes mais ralentie efficacement leur attaque pour finalement la stopper complètement lorsque nous reprîmes notre route ainsi protégés. Nous avions été piqués à plusieurs reprise, moi à l'épaule et au bras, et Joséphine au cuir chevelu, à la nuque et au dos, 3 abeilles s'étant prises dans ses cheveux.



La Cappadoce est connue pour ses cheminées de fées mais aussi pour ses cités troglodytes, véritables dédales de salles couloirs, et conduits s'enfonçant parfois jusqu'à 8 étages sous la surface. Il est possible au visiteur de les parcourir librement. Certaines (payantes) sont aménagées et éclairées pour le grand publique. D'autres (gratuites) sont laissées à plus ou moins l'abandon, sans lumière ni indications susceptibles d'aider à s'orienter dans se dédale. Au petit village de Guzelyurt, nous nous lançâmes dans l'exploration d'une de ces dernières armés d'une unique lampe frontale pour deux, le second s'efforçant d'éclairer les pas de son prédécesseur. Certaines galeries étaient verticales et creusées de marches à la façon d'échelles. Certains couloirs se révélèrent également tellement étroits que nous devions avancer pliés en deux et qu'avoir un sac sur notre dos nous empêchait de nous retourner. Faire demi-tour était donc impossible. Seul marcher à reculons était faisable. Claustrophobes s'abstenir! Après 15 min dans ce dédale obscure, nous parvînmes à l'un de ces boyaux étroits s'enfonçant en pente raide et glissante dans les profondeurs de la cité souterraine. Je m'engagea péniblement dans la galerie en me frottant aux parois sans que le faisceau de lumière derrière moi parvienne à convenablement éclairer où je mettais les pieds. Après 5 mètres environs, Joséphine s'écria : « arrête toi, on dirait qu'il y a des bestioles qui te dégringolent dessus! ». Cette déclaration me fit froid dans le dos et je fis laborieusement (mais rapidement) marche arrière jusqu'à l'entrée de la galerie ou je pouvais récupérer la lampe et mieux observer le tunnel. Sur les 5 premiers mètres que j'avais parcourus, j'aperçus 2,3 petites araignées accrochées au plafond. Plus loin le plafond était irrégulier. En me penchant un peu plus, je compris : Le plafond n'était pas irrégulier mais tapissé d'araignées ! Étant donné mon amour pour la gente arachnoïde (je les imaginais sans peine courir sur mon corps pendant que je descendais le boyau), je ne pus me résoudre à continuer et Joséphine refusa de marcher en tête. Nous arrêtâmes donc là l'exploration de la cité souterraine et nous rabattîmes vers une autre, aménagée cette fois!

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E
J'apprécie votre blog, n'hésitez pas a visiter le mien.<br /> Cordialement
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